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la démarche

La cathédrale de Florence
Les auteurs passés et présents ne sont pas toujours partis du problème à résoudre – comment couvrir le chœur immense de la cathédrale de Florence avec une coupole octogonale – mais des éléments de solution qu’ils percevaient dans la grande construction réalisée par Brunelleschi et qu’ils avaient sous leurs yeux. Leurs observations, souvent très pertinentes, ont ainsi conduit à des hypothèses divergentes, faute de prendre en compte l’ensemble des contraintes qui s’imposent à la construction de l’ouvrage.
 
Lever ces contradictions apparentes exigeait une démarche nouvelle : se concentrer d’abord sur la question à résoudre, cerner toutes les difficultés et ne se laisser dérouter par aucune hypothèse inutile, avancer avec l’espoir d’être fermement guidé par la Nécessité qui s’imposa six siècles plus tôt à Brunelleschi.

 

Mais, direz-vous, comment être assuré d’aboutir ainsi à une construction identique ?

Sans assurance a priori, j’étais encouragé dans cette voie par les déclarations mêmes du grand architecte qui affirmait que l’on ne pouvait procéder autrement qu’il le proposait et par le fait qu’aucune alternative au mode de construction retenu n’a été proposée depuis.

 

Il s’agissait donc de recréer la coupole en se mettant dans la même situation que Brunelleschi, c'est-à-dire d’échafauder des solutions comme si la coupole n’existait pas encore !

 

C’est en avançant de cette façon :
– que se sont dessinés des éléments de solution en tous points conformes aux caractéristiques de la coupole florentine, confirmées au fil du temps par les nombreuses observations concordantes que rapporte la littérature ;
– qu’est apparue l’unicité de la solution élaborée par Brunelleschi et qu’a pu être vérifié son caractère suffisant (permettant de réaliser effectivement l’équilibre de l’ouvrage).
Statue de Filippo Brunelleschi
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